100 ans de lumière

Depuis un siècle, l’Atelier Jean Perzel illumine les intérieurs les plus prestigieux de créations exceptionnelles. Nos luminaires d’art, élégants et intemporels, ont traversé les époques, surmonté les crises et les évolutions esthétiques… sans prendre une ride ! 

100 ans et toujours aussi moderne ?
Oui, nous avons un secret. Et il se résume en un mot : la passion. 
C’est elle qui a incité les trois générations qui se sont succédé à maintenir un savoir-faire d’exception. C’est cette passion qui a conduit Jean Perzel, François et Olivier Raidt à la recherche permanente de la perfection lumineuse. Une lumière qui éclaire, mais sans aveugler. Qui gomme les ombres et embellit les visages.
Un art. 

Pour ces 100 ans, nous vous emmenons dans un voyage extraordinaire à travers le temps, où innovation, qualité et design se sont toujours côtoyés. Plongez dans l’histoire fascinante de l’Atelier Jean Perzel.

Lumière sur les débuts de Perzel : quand l’excellence rencontre l’électricité

Comment ce maître-verrier Bavarois devient le pionnier français de l’éclairage moderne ? Comment du vitrail, il conquiert l’électricité ? 
C’est simple : une bonne dose d’audace, une passion insatiable et une vision avant-gardiste.

Jean Perzel : l’art du verre, la passion de la lumière

Fils et petit-fils de verrier, Jean Perzel débute son apprentissage à Munich en 1905. Il a 13 ans. Il obtient son diplôme brillamment, et se lance sur les routes d’Europe, à pied, en tant que compagnon du devoir. Autriche, Tchécoslovaquie, Suisse, Italie, France… C’est en 1910, qu’il décide de poser ses valises à Paris, où il n’a aucun mal à se faire embaucher chez plusieurs maîtres-verriers. Il continue de se perfectionner et est même envoyé à Alger pour réaliser les vitraux de la coupole de la Préfecture. 

Après la Première Guerre Mondiale, son engagement volontaire dans la légion étrangère lui permettra d’être naturalisé français.
À son retour, il intègre les ateliers du célèbre maître-verrier, ébéniste et décorateur Jacques Gruber. Il y parfait ses connaissances des assemblages des vitraux et de la maîtrise de la lumière. Comment la faire rayonner à travers le verre ?
C’est cette quête permanente qui le conduit à quitter Gruber et la restauration des vitraux d’église, pour créer son propre atelier en 1923.

“Je m’étais spécialisé dans les vitraux jusqu’au jour où j’ai senti tout ce qu’il y avait à réaliser dans les appareils d’éclairage électrique, qui n’étaient encore, il y a quelques années, que des lampes à pétrole ou des chandeliers transformés.”

(Jean Perzel publié en 1930 par la revue Lux)

Dans les années 20, l’électricité se développe à grande échelle et Jean Perzel souhaite dompter cette nouvelle source lumineuse. Il entreprend de dessiner, découper, assembler ses nouvelles créations : des luminaires.
Ironie du sort, c’est sous un bec de gaz, dans un petit appartement sans électricité, que naissent ses premières pièces.

 Les premiers luminaires Perzel : un succès immédiat 

Dès ses débuts, Jean Perzel donne vie à une collection de luminaires numérotés, chaque modèle portant son identité unique. Le tout premier-né, le modèle n°1, est un lampadaire de salon qui a su traverser les époques. Laissez-vous captiver par sa version dérivée, le 1C, toujours méticuleusement fabriquée dans nos ateliers ! 
Entre 1922 et 1924, l’imagination créatrice de Perzel s’épanouit, donnant naissance à une multitude de pièces inspirées de l’art du vitrail. Les premières appliques se parent de géométries audacieuses, tandis que la première suspension connue, le n°6, est un assemblage d’hexagones juxtaposés.

“J’ai conçu mes premières lampes à la manière des vieux vitraux des églises.”

(Jean Perzel publié en 1930 par la revue Lux)

En 1924, il présente 4 modèles au Salon d’Automne. Sélectionnés et exposés, ils séduisent immédiatement le baron Robert de Rothschild, qui acquiert la collection complète. C’est le début du succès.
Jacques-Émile Ruhlmann, Jules Leleu, Robert Mallet-Stevens, Pierre Chareau, Michel Roux-Spitz et bien d’autres souhaitent alors travailler avec lui afin qu’il mette en lumière leurs espaces.
Innovantes, fonctionnelles, élégantes, épurées, tout à fait dans le style Art déco, ses créations suscitent l’intérêt d’architectes et d’artistes décorateurs renommés. Et les commandes, publiques et privées, affluent.

Innover pour survivre : le défi réussi de l’Atelier Jean Perzel, à travers les époques

Jean Perzel a su allier à merveille son savoir-faire artisanal de maître-verrier et sa compréhension éclairée de la lumière pour imaginer des appareils conçus pour l’électricité. Animé par une passion insatiable, il cherche à atteindre la maîtrise lumineuse, repoussant sans cesse les limites de son art.

La quête de la structure parfaite pour des luminaires d’exception 

L’innovation est au cœur de la création de Jean Perzel.
Pour ses lampes, il souhaite masquer la source lumineuse, tout en exploitant au maximum ses rayons. Il fait alors des recherches sur l’opacité de différents verres et s’oriente finalement vers le verre optique. Utilisé, jusque-là, uniquement en lunetterie, il est le premier éclairagiste à dépolir et à sabler ce cristal pour obtenir une meilleure diffusion des rayons lumineux.

“Devant Jean Perzel, il me semble que tous les éclairagistes ont fui. Ils étaient autrefois un certain nombre à l’imiter, à le démarquer. Mais le public ne s’y trompe pas et Perzel demeure seul maître de la place. (…) Perzel est vraiment le prince de la lumière moderne.”

(L’Art vivant, revue du 1er janvier 1930, Ernest Tisserand)

Pour ses créations, il abandonne le plomb, hérité de son art de maître-verrier, au profit du laiton. Ce nouvel assemblage lui donne plus de libertés : une architecture dans l’espace, un démontage aisé en cas d’intervention ultérieure ainsi que le masquage des fils électriques.
Les plafonniers bénéficient pleinement de ce nouveau matériau.
Si ses innovations contribuent à son succès, elles vont également lui permettre de traverser les crises de ces temps troublés.

De crise en crise, les Ateliers Perzel continuent de briller

Un krach boursier, une guerre mondiale, la production de masse… il a fallu beaucoup de passion, énormément de créativité, et pas mal de rationalité pour résister et se relever.

Survivre et grandir malgré la crise de 1929 

Après la crise de 1929, les commandes sont plus rares, mais Jean Perzel réussit, malgré tout, à conserver la dizaine de compagnons qui œuvrent dans son atelier. Son côté économe, des journées de travail sans fin, et des prix au rabais lui permettent de se maintenir et même de s’agrandir.

En 1931, il déménage son atelier dans un tout nouvel immeuble, qu’il a fait édifier par l’architecte Michel Roux-Spitz : le 3 rue de la Cité Universitaire, face au parc Montsouris. Il bénéficie dorénavant d’une belle salle d’exposition, et d’ateliers en sous-sol suffisamment grands pour laisser libre cours à sa créativité. 

Quelle émotion de rentrer dans un tel lieu aujourd’hui ! Le showroom s’est agrandi, mais les ateliers, eux, ont conservé toute leur authenticité.
Pour la petite histoire, le numéro de téléphone a, lui aussi, traversé les époques, a évolué, mais a conservé les mêmes chiffres. En 1931, il fallait composer Gobelins 77-24 pour joindre Jean Perzel

3 rue de la Cité Universitaire à Paris. L'immeuble de Michel Roux-Spitz en 1932 et de nos jours.
3 rue de la Cité Universitaire à Paris. L’immeuble de Michel Roux-Spitz en 1932 et de nos jours.

Les luminaires Perzel face à l’obscurité de la guerre

Les années qui suivent sont illuminées par les luminaires Perzel, rayonnant dans les lieux les plus prestigieux à travers le monde. 

Mais la Deuxième Guerre mondiale éclate, entraînant la mobilisation de Jean Perzel, puis de son neveu François Raidt. À la fin des hostilités, l’entreprise est réquisitionnée, gardée sous contrôle jusqu’en 1948, retenant ainsi le destin des luminaires dans l’ombre.

Jean Perzel reprend alors les rênes de son entreprise dévastée. Privé de sa créativité pendant de longues années, il se lance dans une véritable renaissance artistique. Car en cette veille des années 50, il doit répondre aux attentes d’une génération aux goûts nouveaux. Il faut se réinventer. 

Les années 50 réclament des luminaires mobiles, des bras articulés s’étirant vers de larges abat-jours. Une tendance que Jean Perzel, visionnaire, avait anticipée dès 1936 avec ses appliques murales à bras mobiles et ses lampadaires innovants.
Et il met particulièrement l’accent sur l’expansion de sa collection de luminaires d’extérieur, répondant ainsi à la forte demande du marché.

Malheureusement, en 1951 Jean Perzel tombe malade. Et François Raidt, secondé par seulement 3 compagnons (ils étaient 18 avant-guerre), se voit confier la gestion intégrale de l’entreprise familiale. 

Jean Perzel et François Raidt dans les années 1950

Perzel, dans l’arène concurrentielle des années 1960

Dans les années 1960, l’économie française est florissante et c’est le terrain propice au développement d’un commerce débridé. Les clients se préoccupent davantage de l’apparente nouveauté d’un modèle que de ses qualités. 

C’est une période difficile pour François Raidt qui se voit contraint d’emprunter pour soutenir l’entreprise. Il tente également une nouvelle approche commerciale : la revente aux professionnels. Mais les marges sont trop faibles et il abandonne cette idée après deux ans d’expérimentation. 

Pourtant, il refuse de se laisser décourager. En suivant les traces créatives de son oncle, il multiplie les salons et conçoit un grand nombre de nouveaux modèles : des appliques pivotantes, des liseuses, ainsi que des consoles lumineuses et des miroirs ornés d’appliques.

Et le retour aux valeurs sûres ne se fait pas attendre. Pour certains, la qualité prévaut toujours sur la nouveauté et les œuvres d’art des années 1930, réinventées, remises au goût du jour, retrouvent leur attrait d’autrefois. 
Ces dernières années, Olivier Raidt, le fils de François, a modernisé les luminaires Perzel en créant une gamme plus contemporaine, déclinée en 9 couleurs. Un véritable coup de jeune aux pièces emblématiques des Ateliers Perzel, qui demeurent intemporelles.

Luminaires d’art Perzel : l’élégance intemporelle

Depuis 100 ans, les créations Perzel illuminent les espaces les plus prestigieux à travers le monde, témoignant d’un savoir-faire d’exception et d’un design qui défie les époques. 

Dès les années 20, Jean Perzel conçoit des modèles spécifiques pour des restaurants, des salles de théâtre, des hôtels particuliers. Mais certaines collaborations ont davantage marqué l’histoire que d’autres.

Chambre d’étudiant, Cité Universitaire de Paris, 1929

Vous pouvez l’admirer dans de nombreux hôtels et restaurants de luxe. Si les étudiants de l’époque avaient su que cette lampe deviendrait une véritable pièce de collectionneur… !

Paquebot Normandie Escaliers illuminé par des colonnes de lumière Jean Perzel et les modèles 347BM
Escaliers du Grand Salon, Paquebot Normandie, 1935

Vitrine de la technique mais aussi de l’art français de l’époque, et considéré comme un palace flottant, le S.S. Normandie a illuminé l’Atlantique des créations signées Perzel.

Salle du Conseil, Palais de la Société des Nations, 1937
Salle du Conseil, Palais de la Société des Nations, 1937

Appliques, lampadaires, plafonniers… Jean Perzel a été commandité en 1936 pour éclairer le Palais de la Société des Nations (ONU) à Genève. Par exemple, nos plafonniers 601 ont éclairé les grands moments de l’histoire mondiale et éclairent encore cette magnifique salle du conseil.
Ce plafonnier se vit d’ailleurs décerner l’un des quatre premiers prix reçus par Jean Perzel au Concours du luminaire décoratif de 1936.

Lampes Ford, 1937
Lampes Ford, 1937
  • L’entreprise Ford

La 25 000 000ᵉ voiture produite par la société automobile suscite une demande exceptionnelle. Les ateliers Perzel sont contactés en 1937 pour créer, en 36 heures, des objets décoratifs à partir de pièces détachées mécaniques du catalogue de la marque. Avec Jean Perzel absent, c’est François Raidt, âgé de seulement dix-huit ans, qui assure la commande. Il soumet vingt-et-une propositions et toutes sont retenues par la Ford Motor Company. Lampes de bureau, plafonnier, appliques, pendulette, lampadaire intègrent à leur structure des couronnes, des pignons, des pistons et des bielles. Un sacré défi !

Cathédrale Notre-Dame de Luxembourg
Cathédrale Notre-Dame de Luxembourg
  • La cathédrale Notre-Dame de Luxembourg

Lorsque divers réaménagements interviennent entre 1935 et 1938, Jean Perzel propose les appliques 347 pour créer une ambiance lumineuse quasi divine, parfaitement adaptée à ce lieu.

  • Les intérieurs de Karl Lagerfeld, Yves Saint-Laurent, Louboutin, Chanel…

Les magasins Barney’s, Tiffanys, Ralph Lauren, … Ces grands du beau et de la mode ne s’y sont pas trompés. Maharadjas, hommes politiques et têtes couronnées, non plus.
Et les plus grands architectes et décorateurs du XXe siècle, comme Le Corbusier ou Mallet-Stevens, ont choisi les créations Perzel pour mettre en lumière leur propre travail.

Les luminaires haut de gamme de l’Atelier Jean Perzel ont trouvé leur place dans des demeures prestigieuses à travers le monde, apportant une touche de sophistication et d’élégance inégalée. 

Et ils continuent de séduire les architectes contemporains. Mais aussi collectionneurs, amateurs d’art et connaisseurs du monde entier.

Perzel aujourd’hui : des valeurs ancestrales pour un avenir lumineux

Jean Perzel a su utiliser son art, son savoir-faire d’excellence de maître-verrier, pour créer un héritage lumineux durable qui se perpétue jusqu’à nos jours. Et il n’a pas manqué de transmettre ses valeurs et ses connaissances à son neveu, puis à son petit-neveu. 

Un savoir-faire artisanal transmis de génération en génération

En 1933, après une décennie de succès pour l’atelier, Jean Perzel souhaite transmettre son art et se faire aider. Son esprit rationnel envisage l’avenir, comme toujours.
Il a 41 ans, n’a pas d’enfant et se tourne donc vers son neveu François Raidt. Le jeune homme s’engage dans un apprentissage exigeant pour devenir compagnon du devoir. Des journées à l’atelier, à tous les postes de travail. Des soirées à réviser… On comprend mieux comment il a pu gérer seul, à 18 ans, l’incroyable commande de Ford !

À partir de 1980, c’est au tour d’Olivier Raidt, le fils de François, de prendre le chemin de l’atelier. Et comme le veut la tradition familiale, il se forme lui aussi à tous les postes de travail. 

“Nous sommes restés une entreprise artisanale, pouvant assurer la qualité du produit, conserver la tradition et la souplesse d’adaptation pour chaque client comme nous le faisons depuis toujours.”

Olivier Raidt

L’Atelier Jean Perzel : un lieu emblématique

Avant même de pousser la porte de cet immeuble Art déco du 3 rue de l’Université, les luminaires Perzel vous accueillent. Et vous vous sentez immédiatement privilégié. Vous venez de faire un voyage dans le temps
Vous avez l’impression d’entendre les murs vous parler, vous raconter l’histoire de cet atelier, mais aussi l’histoire de l’art et même la grande Histoire.

Et si vous avez la chance de descendre au sous-sol, vous découvrez les ateliers, identiques à ce qu’ils étaient en 1931. Les mêmes machines. Les mêmes gestes.
Ce qui frappe ici, ce sont les mains de ces compagnons. Maître-verrier, maître-bronzier, polisseur, sableur, vernisseur… entre leurs doigts, les matériaux semblent avoir une âme et les gestes sont précis, ancestraux, presque magiques… Vous êtes envoûté. 

L’Atelier Jean Perzel : un lieu d’art

Lampes, appliques, liseuses, plafonniers, suspensions, lampadaires semblent prendre vie sous vos yeux. Mais c’est en réalité un véritable travail d’orfèvre qui les fait naître.
40 à 250 heures de travail sont nécessaires pour créer chaque pièce.
Ces bijoux sont des œuvres d’art. Un héritage à transmettre. Ou pour les plus pragmatiques : un investissement. 

C’est pour toutes ces heures de création, pour la transmission d’un savoir-faire d’exception, pour ces ateliers emblématiques, pour cette histoire, que nous avons obtenu le label Entreprise du Patrimoine Vivant. Et ce patrimoine, nous comptons bien le mettre en valeur encore longtemps. 

Les luminaires Perzel au quatre coins du monde

Dans nos ateliers, nous avons conservé nos valeurs, notre qualité incomparable, notre authenticité. 

Dans notre relation avec nos clients, nous avons préservé ce lien unique, cette exclusivité qui nous permet de nous adapter à vos besoins spécifiques, aux dimensions de votre pièce. Nous concevons des luminaires de luxe, pour des clients exigeants, et nous les expédions à travers le monde, dans de belles caisses de bois, spécifiques aux œuvres d’art. 

Et aujourd’hui, grâce à notre présence en ligne, vous pouvez explorer notre collection, personnaliser vos luminaires et les voir en situation dans des lieux prestigieux : des appartements luxueux à Moscou, des lofts à New-York, des bureaux d’architectes à Zurich…

Et demain ?
Demain une de nos lampes, ou une de nos appliques, illuminera peut-être votre intérieur et les visages de ceux que vous aimez, avec cette douceur inégalée, cette clarté incomparable, ce luxe intemporel que seul l’Atelier Jean Perzel peut créer.

Et vous découvrirez l’Art de diffuser la lumière, tel que l’a imaginé Jean Perzel, il y a 100 ans.