Jean Perzel crée une lampe avec un cache pivotant pour permettre aux étudiants de la Cité Universitaire de moduler la lumière.
Les origines
Jean Perzel est né à Bruck, en Bavière (Allemagne), le 2 mai 1892.
Il apprend tout jeune le métier de peintre verrier à Munich et, à 16 ans, major de sa promotion, il entreprend un tour d’Europe à pied : Autriche, Tchécoslovaquie, Suisse, Haute Italie, puis France. En cours de route, il se fait embaucher dans des ateliers pour gagner sa vie et connaître les différentes techniques. Il arrive en 1910 à Paris, entre chez un maître verrier qui l’envoie au bout d’une année exécuter des travaux importants à Alger. Rentre à Paris en 1914 : c’est la guerre ; il s’engage dans la Légion étrangère, est démobilisé en 1919 et naturalisé français. Il travaille encore comme peintre verrier, en particulier chez Gruber.
La consécration
De 1920 à 1939, l’Art Déco a révolutionné l’architecture et le design du 20e siècle et a vu naître l’entreprise Jean Perzel qui va marquer de son empreinte le monde de l’éclairage et de la décoration, par la création de luminaires et de meubles en verre et bronze, qui orneront les endroits les plus prestigieux.
On retrouve ces pièces à la cour du roi des Belges, chez Henry Ford ou chez la famille de Rothschild. Il est chargé d’organiser l’éclairage de la SDN à Genève, de la cathédrale du Luxembourg, de l’ambassade du Canada à Lahaye et le paquebot Normandie.
Jean Perzel participe à différentes expositions et concours internationaux où il remporte de nombreux prix. Sa notoriété lui permet bientôt de mettre en lumière les intérieurs de célébrités ou d’hommes politiques tels que le Roi du Maroc, le roi de Siam à Bangkok, le Maharadjah d’Indore, le Général de Gaulle ainsi que le Président Georges Pompidou.
Perpétuelle recherche
En 1923, à 31 ans, Jean Perzel se spécialise dans l’étude de l’éclairage des intérieurs modernes et fonde sa société. Il installe son showroom et son atelier de fabrication, rue de la cité universitaire dans le 14e arrondissement.
A partir de 1925, Jean Perzel, obsédé par l’idée d’amplifier la lumière, fabrique toutes ses pièces en verre. Il dessinera lui-même toutes ses créations, dans une perpétuelle recherche d’élégance et de pureté des formes. Celles-ci mettront en valeur l’architecture des lieux auxquels elles sont destinées.
Les lignes pures de ses luminaires feront de ses objets des œuvres que le temps ne marquera pas.
A travers les générations
En 1933, son neveu François Raidt rejoint l’Entreprise à laquelle il consacrera également toute sa vie.
Doué et perfectionniste, bien vite il secondera Jean Perzel, dessinera, peaufinera et simplifiera techniquement les assemblages des luminaires.
Par exemple, à l’occasion de la finition de la 25 000 000e voiture Ford, il créera pour Monsieur Henry Ford à seulement 18 ans, des luminaires qui auront pour base des engrenages des célèbres automobiles.
Il évoluera avec le nouveau style des années 60 et 70 et créera des luminaires qui garderont, eux aussi, des lignes pures et intemporelles.
Après un passage obligé à tous les postes techniques de la production, Olivier Raidt, fils de François, imprégné depuis sa petite enfance du résultat d’excellence des luminaires Jean Perzel, apporte son enthousiasme dans l’entreprise ainsi que ses qualités de management et son esprit d’ouverture à l’international.
Créateur lui-même, il insuffle, en collaboration étroite avec son équipe, un esprit contemporain qui est mis en œuvre avec tout le savoir faire des compagnons, tous acquis à la perfection des produits Jean Perzel. Aujourd’hui, les clients viennent chercher le confort lumineux lié au raffinement des formes intemporelles de 1923 à nos jours.
Le savoir faire rare, renommé ou ancestral reposant sur la maîtrise des techniques traditionnelles ou de haute technicité a été reconnu pour les Ateliers Jean Perzel qui s’est vu décerné le label français prestigieux « Entreprise du patrimoine vivant ».